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Numéro spécial de la revue Didactiques


LE PAYSAGE ALGÉRIEN DANS LA LITTÉRATURE ALGÉRIENNE FRANCOPHONE (1962 - 2015)


L’espace comme actant dans La Dernière Impression de Malek HADDAD

LARBI Chérifa
Université d’Alger 2

ISSN: 2253-0436 | Dépôt Légal: 2460-2012

Résumé | Plan | Texte integral | Bibliographie | Notes | Citation - Téléchargement

Composante essentielle du récit, l’espace a longtemps fait figure de décor qui permet à l’univers fictif de s’installer dans une « réalité » référentielle ou imaginée. Les personnages se développent et se déplacent dans un monde qui peut être pluriel ou limité à un seul endroit. L’écrivain situe donc les actions de ses personnages dans un lieu précis pour donner plus de vraisemblance à son récit.
Cependant, notre lecture de La Dernière Impression de Malek HADDAD nous pousse à revoir la conception traditionnelle de l’espace, souvent conçu comme un simple décor. En effet, des recherches plus approfondies prouvent que l’espace est une notion complexe. Il peut, entre autres, faire office d’un véritable actant de la fiction et participer ainsi à la construction de la trame romanesque. Notre travail porte sur cette nouvelle approche du cadre spatial comme étant un actant dans le premier roman de l’écrivain constantinois.


Mots-clé : Espace - Actant - Roman - Lieu - Quête - Action.

لطالما اعتبر الفضاء مكونا أساسيا للقصة، أو مجرد ديكور يسمح للعالم بالتموضع داخل واقع مرجعيٍ أو خيالي. فالشخصيات تتطور وتنتقل داخل عالم قد يكون متعددا أو محدودا بمكان واحد. فالكاتب يسرد تصرفات شخصياته في مكان معين، حتى يعطي مصداقية أكثر لقصته. غير أن قراءتنا لرواية "الانطباع الأخير" لمالك حداد، تدفعنا إلى إعادة النظر لتصورنا التقليدي للفضاء حيث كان يعتبر مجرد ديكور.
بالفعل أثبتت البحوث المعمقة أن للفضاء مفهوما معقدا يستطيع أن يعد فاعلا في القصة، والمشاركة بذلك في تركيب الحبكة القصصية. عملنا يتضمن هذه المقاربة الجديدة التي تعتبر الإطار الفضائي كفاعل في الرواية الأولى للكاتب القسنطيني مالك حداد.


الكلمات المفتاحية: الفضاء - فاعل - الرواية - المكان - البحث - التصرفات.

Considered as a fundamental component of the story, the space has long been associated with the setting which allows the fictional universe to take a referential or imagined "reality". The characters grow and move in a world that can be a multiple places or limited to one place. The author is thus setting the actions of his characters in a specific place to give more verisimilitude to his story.
However, by reading “La Dernière Impression” novel of Malek HADDAD, we rethink the traditional view of the space which is conceived as a simple setting. Indeed, further researches prove that space is a complex concept. It may, among other elements, serves as a genuine actant of fiction and thus contributes to the construction of the novel weft. Our work covers this new approach to spatial framework as an actant in the first novel of the Algerian writer from Constantine.


Keywords: Space - Actant - Novel - Place - Quest - Action.





Notre propos s’inscrit de manière transversale dans la thématique générale du colloque dans la mesure où l’œuvre de Malek Haddad traverse la chronocité en transcendant les conditions historiques qui ont présidé à sa naissance pour nous interpeller encore, tout en étant une référence nécessaire à la littérature algérienne francophone post-indépendance. En effet, cette dernière n’est pas née ex nihilo, mais elle est nécessairement adossée, comme par un lien ombilical, à celle des « fondateurs » (classiques) [1] des années cinquante, dont Haddad est une référence obligée.


L’espace mis en scène par un roman peut être référentiel ou imaginé, multiple ou unique, défini ou à peine évoqué. Son rôle est essentiellement de servir de décor au récit, nécessaire pour y développer l’intrigue et « pour lancer l’imagination du lecteur » (R. Bourneuf, R.Ouellet, 1972, p. 96). Le contexte spatial peut également indiquer la condition sociale et la psychologie du personnage car il est devenu commun de considérer que le décor est à l’image du personnage. Ce dernier influe donc sur son espace qui à son tour le conditionne. Aussi, l’espace peut, selon la visée de l’auteur, avoir plusieurs fonctions dans un récit.


Dans notre corpus, La Dernière Impression de l’écrivain algérien Malek Haddad, nous relevons deux lieux principaux : Constantine et Aix-en-Provence. Cette topographie confère au roman une tonalité conflictuelle, accentuée par la guerre entre deux pays qui s’affrontent pour l’espace constantinois. L’un pour le défendre et l’autre pour le conquérir. Cette structure spatiale permet d’installer le récit dans « le réel » en supposant un déplacement continuel du personnage principal entre ces deux lieux avec tout ce qu’ils évoquent comme connotations.


En effet, en nous appuyant sur cette spatialité éclatée, il nous est possible d’élaborer un schéma circulaire qui met en exergue le rôle déterminant que la ville de Constantine, à titre d’exemple, occupe dans le récit, en tant qu’espace d’où émergent les velléités révolutionnaires de Saïd. De là, nous pouvons dire que le lieu joue un rôle effectif dans la narration.


Aix-en-Provence, à son tour, marque une rupture dans l’itinéraire de ce personnage en le confrontant à la complexité de sa situation, celle d’un intellectuel tiraillé entre deux cultures : algérienne et française. C’est dans cette perspective que nous pouvons établir un parallèle entre le parcours de Saïd et de Malek Haddad dans la mesure où ces deux points d’ancrage ont également façonné l’itinéraire de l’auteur.


L’ancienne capitale numide a tant fasciné Malek Haddad qu’il lui a consacré toute une série d’articles pour magnifier sa beauté et célébrer son héritage historico-culturel. Une relation fusionnelle le lie à sa terre car elle est sa ville-lumière. C'est ainsi que nous pouvons expliquer la présence de Constantine dans ses différents romans : Le Quai aux Fleurs ne répond plus, L'Elève et La Leçon dans lesquels Cirta occupe le cadre secondaire du récit mais dans son roman La Dernière Impression, elle figure comme le principal cadre spatial.


Effectivement, Haddad fait de Constantine l'ancrage géographique capital du récit. C’est dans cette ville que commence et finit le parcours de Saïd. Cela nous mène à poser la problématique suivante : comment l’auteur procède-t-il à la mise en texte de l’espace constantinois ?


Dès l’incipit, l’espace inaugural est un espace menacé par la guerre et ce, en installant Constantine dans un climat de tension à cause de la décision délicate que doit prendre Saïd. En effet, c’est à Cirta qu’il reçoit l’ordre de faire sauter son propre pont [2] qui a longtemps fait sa fierté. Cette sommation sonne comme une automutilation exigée de Saïd car ce pont représente en même temps une partie de lui-même dans sa ville et une partie de sa ville en lui. La composante spatiale est donc intimement liée au personnage au point où il y a une sorte d’interpénétration. Cette relation lieu/ personnage montre la fonction profonde accordée à l’espace.


Il nous semble important de souligner le cheminement de Saïd depuis l’annonce de l’ordre de la destruction de son pont jusqu’à son exécution. Pour ce faire l’auteur fait appel à plusieurs endroits de Constantine dans lesquels il met en scène un ou plusieurs personnages qui confrontent Saïd quant à la question de la guerre, rendant ainsi l’espace personnel ou familial un foyer de sa réflexion mais surtout l’illustration même de cette rupture entre les deux communautés.


En effet, dans son appartement censé représenter un lieu de sécurité, un refuge, Saïd entame une discussion avec le Docteur Robert Legendre et dont le sujet est la mort d'un «jeune instituteur métropolitain... dès le début des événements de 1954, dans les Aurès » (M. Haddad, 1958, p. 28). Le débat animé que va susciter cette mort tragique rend l'appartement un lieu de conflit, dans lequel Saïd commence à entrevoir le gouffre qui sépare les Français et les Algériens. Le docteur blâme les nationalistes et leur fait porter totalement la responsabilité de cette mort. Un jugement basé sur « deux mille ans de morale mise au point » (M. Haddad, 1958, p. 27) raisonnement qui est bien loin de refléter toute la complexité de la situation dans laquelle se trouvent les Algériens qui sont en pleine période de guerre et qui doivent se battre pour rester en vie car « A la limite de sa fonction, la guerre est une lutte pour la vie. On ne tue pas. On veut vivre. On veut sauver sa peau ». (M. Haddad, 1958, p. 165). Saïd, doté d'une acuité bien plus profonde que celle du docteur, perçoit en toute lucidité cette complexité du conflit qui oppose les nationalistes algériens aux Français, il « ne désapprouv[e] pas mais il n'appalaudi[t] pas» (M. Haddad, 1958, p. 60), il comprend la colère de ses frères qui subissent «les ratissages, les viols, les tortures, les exécutions sommaires, les emprisonnements arbitraires » (M. Haddad, 1958, p. 28), mais il ne justifie pas leurs actions. Tout comme les siens, « il aurait eu mille raisons de devenir antifrançais, mais sa raison le lui interdisait. Et son cœur. Et sa mémoire. » (M. Haddad, 1958, p. 29). C’est dans ce sens qu’il propose une solution celle de « construire des ponts » au sens propre et au sens symbolique «avant qu’il ne soit trop tard », solution qui sonne comme un refus à la condamnation faite à l’encontre de son pont.


Chez Ma’Messaouda, sa grand-mère, autre lieu de la manifestation de cette désunion, nous assistons à la rencontre de la matriarche avec Simone sa future belle-fille. Saïd assiste dans cet autre lieu de conflit à la farouche résistance de sa grand-mère à défendre sa volonté de ne pas voir son fils Idir se marier avec une Française, avec « celle qui n'est pas de chez nous et en clair qui n'est pas la belle-fille qu’ [elle], [elle] l’aurai[t] choisie... ». (M. Haddad, 1958, p.32). La sentence est intransigeante, Ma Messaouda la formule ainsi : «Mon fils, tu n'épouseras jamais une Française » (M. Haddad, 1958, p.31). S'unir avec son ennemie en temps de guerre est inconcevable. Contrairement à ses frères partis au maquis et qui font la fierté de Ma'Messaouda, Idir, l’autre fils, a préféré, lui, la solution de facilité : s'installer en France et épouser une française. Sa mère ne lui donne pas sa bénédiction et affiche un refus catégorique, appuyé par une intrusion du narrateur qui nous livre son opinion sur le mariage mixte en le qualifiant de « non-sens, (de) paradoxe » (M. Haddad, 1958, p.34.). C'est ainsi, que la maison de sa grand-mère revêt le rôle de l’opposant à l’intrusion française dans la famille de Saïd. La maison délaisse sa fonction habituelle de décor et devient par là-même un foyer de la résistance à un niveau individuel, d'une algérienne gardienne des traditions et de l'identité nationale face à l'étrangère. Ainsi donc « l'espace dans le roman est plus que la somme des lieux décrits ». (Bourneuf, R. avril 1970, « l'organisation de l'espace dans le roman », Etudes littéraires, Québec, Les Presses de l'Université Laval, p. 94).


Aussi, nous pouvons dire que cette transfiguration du lieu, ce renversement de la conception traditionnelle de l’espace affecte Saïd ou du moins le pousse à la réflexion sur cette relation fragile entre les deux rives de la méditerranée, dans la mesure où sa compagne Lucia, est une française qui veut le quitter à cause de son pays qui est en guerre avec le sien. Dès lors, il voit bien que la cohabitation est devenue impossible entre les deux communautés car aucune d’elle n’a cherché à préserver « le pont » ou à en construire d’autres.


Effectivement, les rapports entre les deux partis se dégradent au point où la maison des parents devient le théâtre de cette rupture. Dès l’entrée son père, monsieur Belhasen l'informe du déroulement de la perquisition de la police à la recherche de son frère Bouzid qui a rejoint le maquis :


« ... Ils ont frappé vers trois heures du matin... Ils étaient une quinzaine en armes... Je me suis habillé... Ta mère, tu sais qu'elle est cardiaque... Ils m'ont demandé où il était... ils ont demandé, ils ont fait, ils ont dit... » (M. Haddad, 1958, p.57).


Ce rythme accéléré ainsi que la description de la perquisition accentuent le caractère aberrant de la situation. Le narrateur commente cette scène sur un ton sarcastique : « ces gens n'ont pas le sens des convenances » (M. Haddad, 1958, p.57). Le père, suite à cette « visite », ne porte plus sa légion d'honneur offerte par le gouvernement français pour sa bravoure au combat. Il la donne à sa petite-fille Zoulikha pour en faire un jouet. Une façon de marquer son adhésion à l'action de son fils et de prendre conscience de sa condition de colonisé. Cette perquisition est une violation du lieu censé représenter un lieu de paix, un asile. Cette violence bouleverse l’ordre des choses et transforme ce lieu en victime de l’absurdité de la guerre. C'est dans ce sens que le foyer familial trace un peu plus le parcours de Saïd vers la prise de conscience de la nécessité de la lutte armée.


La spatialité focalisée à Constantine en différents lieux nous permet de constater ce rapport étroit qui s’établit entre Saïd et sa ville dans la mesure où elle détermine ses aspirations révolutionnaires qui demandent à se concrétiser. L’espace agit donc comme un embrayeur de l’action romanesque.


C’est dans cette perspective que l’auteur inscrit la destruction du pont comme la quête essentielle de Saïd. Cette mise en texte du pont ne fait qu’appuyer le rôle capital de Constantine dans le roman car elle est communément appelée « la ville des ponts ». De cette manière, Constantine participe à ce qu’Henri Mitterrand nomme « une actancialisation de l’espace ». L’auteur : « narrativise donc l’espace... (et) en fait une composante essentielle de la machine narrative » (Henri Mitterand, le discours du roman, 1980. p.212). Car loin d’être une simple indication de lieu, Constantine devient « un des opérateurs par lesquels s’instaure l’action » (Henri Mitterand, le discours du roman, 1980. p.201) romanesque. Elle représente notamment, à travers le pont de Saïd, le lien entre les populations algérienne et française. Lien menacé par la guerre qui bat son plein. Le leitmotiv « il doit sauter », égrené dans le texte, sonne comme une sentence contre le pont de Saïd qui doit aussi « sauter » pour signifier l’impossible cohabitation des deux communautés antagonistes. Elle se décharge, ainsi, de sa simple fonction géographique, référentielle et devient un embrayeur qui déclenche une série d’événements qui s’illustrent dans le cheminement de Saïd qui va de l’observation anxieuse de la guerre jusqu’à la révolte.


Dans le développement de son parcours, Saïd effectue un voyage à Aix-en-Provence. En se promenant dans la ville, il croise des nord-africains qui, par une robe berbère ou un turban, manifestent leur attachement à leur pays. Il les plaint d’être loin de chez eux, néanmoins, il trouve qu' « il y a quelque chose d'héroïque dans leur présence... chez ceux qui les méprisent » (M. Haddad, 1958, p.109). A leur tour, les Algériens s’introduisent dans l’espace français et le défigurent en le rendant ainsi solidaire de leur cause. Cette scène permet à Saïd de revendiquer sa solidarité avec les siens en refusant un traitement de faveur sous prétexte qu'il a fait des études : « Je suis comme les autres et mes bachots n'ajoutent rien, n'enlèvent rien » (M. Haddad, 1958, p.110). Il s'identifie à ses frères et exprime son attachement à eux : « Tout me rattache à eux, tout m'identifie à eux [dit-il]... Les seuls à me comprendre, les seuls que je puisse comprendre » (M. Haddad, 1958, p.110).


Dans la maison de Lucia, il fait la connaissance des parents de cette dernière. Cette rencontre lui fait comprendre que ce ne sont pas tous les Français qui ont cette attitude de colons répressifs. Les parents de Lucia illustrent parfaitement un type de gens : « des bouchons », c’est-à-dire qu’ils sont de cette catégorie de personnes « naïves » : « des gens très propres qui vont à leur cabanon le dimanche. Parce qu'ils croient au dimanche» (M. Haddad, 1958, p.112.) Ils subissent le système répressif qui leur a enlevé leur enfants de façon violente : Lucia et Jean-François, tous les deux morts sur le pont de Saïd quand il a sauté. Des personnes avec qui « il est très inutile de s'expliquer » parce qu'ils ne comprennent pas « pourquoi ils sont malheureux » (M. Haddad, 1958, p.111) ils ne savent pas à qui faire porter la cause de leur malheur « la fatalité ou l'Etat » (M. Haddad, 1958, p.114.). Sans qu’il y ait violation du lieu, la maison des parents de Lucia est devenue à son tour hanté par la guerre parce que cette dernière l’a dépouillée de sa joie. Ce bouleversement du lieu français va pousser Saïd à déduire que « la guerre n’est pas jolie », qu’elle n’épargne aucun des partis et de ne pas sombrer dans un manichéisme réducteur.


Pour son retour vers l’Algérie, Saïd se trouve sur un bateau. Il se plonge en lui-même et fait le bilan de son parcours. La mer semble, par ses vertus purificatrices, le débarrasser de ses illusions par un effet cathartique. Il est à présent fixé sur son sort et celui des siens. Ce voyage peut aussi bien représenter une sorte de pèlerinage au cours duquel il se purge de ses égarements en se retrouvant face à lui-même. Cette transformation de Saïd confirme bien l'aspect initiatique de son voyage qui lui offre une nouvelle perspective, celle de l’engagement dans la lutte de libération.


Dans la dernière partie, à Constantine, Saïd manifeste une sorte de sérénité qui n'est pas toujours visible tout au long du roman ; il est plus serein, car il a enfin trouvé « la solution »à son conflit. Il se ressource auprès du foyer familial redevenu un lieu paisible. Il attend la venue de son frère Bouzid qui apparaît comme son guide sur le chemin périlleux du maquis. A la montagne, Saïd, Bouzid et tout un groupe de jeunes combattants sont pris au piège, ils sont encerclés par les militaires français. Ces derniers gagnent du terrain. L’espace se réduit pour l’autre parti. Saïd se défend corps et âme pour Constantine, pour l’espace de la montagne qui constituera, au final, la dernière demeure de Saïd, mort en communion avec les siens. Nous constatons donc que l’ingénieur attache un lien ombilical à sa terre vers laquelle il retourne poussière.


En bref, nous pouvons dire que la fragmentation spatiale correspond aux mouvements intérieurs de Saïd : ses changements de lieux provoquent et rencontrent les temps forts de son évolution psychologique, ce qui confirme le propos de Goldenstein qui écrit que


« L’espace ... permet à l'intrigue d'évoluer. [...]. (Il) dépasse cette fonction purement pratique pour devenir un élément constitutif fondamental, un véritable agent qui conditionne l'action romanesque elle-même » . (J.P. Goldenstein, 1989, p. 98).


L’auteur fait donc participer la composante spatiale aux projets de Saïd en l’amenant à faire sauter son pont. Ainsi l’espace est bien constitué comme un actant essentiel dans la quête de ce pesonnage.




Corpus :


 HADDAD Malek, 1958, La Dernière Impression, Alger : Bouchene.


Ouvrages critiques :


 BOURNEUF Roland, OUELLET Réal. 1972. L’Univers du roman, Paris : Presses universitaires françaises.


 GOLDENSTEIN, J.P., 1989, Pour lire le roman, Belgique : De Boeck-Duculot.


 Mitterand Henri, 1980, Le discours du roman, Paris : P.U.F.


Périodique :


 BOURNEUF Roland, avril 1970 « l'organisation de l'espace dans le roman », Etudes littéraires, Québec, Les Presses de l'Université Laval.


Dictionnaires :


 CHAULET-ACHOUR Ch. (Dir). (2010), Dictionnaire des écrivains francophones classiques, Afrique subsaharienne, Caraïbes, Maghreb, Machrek, Océan indien . Paris : Honoré Champion.





 [1] « Un classique est celui dont la nouveauté perdure malgré les conjonctures historiques et les conjectures interprétatives. Il rend ainsi possible, à partir de lui, le renouveau nécessaire des formes et des sens, tout en restant éternellement nouveau. » Par Abdoun, I. « Kateb Yacine » in Chaulet-Achour Ch. Dir. (2010) Dictionnaire des écrivains francophones classiques, Paris, Honoré Champion, p.233.


 [2] Saïd est le maître-d’œuvre de ce pont.



Pour citer cet article:

Chérifa LARBI, « L’espace comme actant dans La Dernière Impression de Malek HADDAD», Didactiques N°10 actes du colloque « Le Paysage Algérien Dans La Littérature Algérienne Francophone (1962 - 2015) » juillet – décembre 2016, http://www.univ-medea.dz/ /ldlt/revue.html, pp.149-158




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